« Plus vite, plus haut, plus fort » : les Jeux olympiques sont-ils un culte de la performance ?

Les Jeux olympiques nous donnent à voir des athlètes qui s’acharnent à gagner quelques secondes ou quelques centimètres. Ne faut-il pas être singulièrement aliéné·e pour faire tant d’efforts pour si peu ? Contre cette critique du sport, Mathieu Watrelot propose ici une réflexion philosophique sur les possibilités d’expériences qu’offre la performance sportive.

A chaque olympiade, le paradoxe du sport est manifeste à nouveau. La devise historique des Jeux olympiques modernes — « Plus vite, plus haut, plus fort » — entre en effet en contradiction avec leur credo, inspiré d’un sermon de l’archevêque de Pennsylvanie Ethelbert Talbot : « L’important, c’est de participer. » Comment concilier deux injonctions si opposées, l’une conseillant de s’exercer seulement, l’autre incitant à se dépasser soi-même et les autres ? L’important est-il de participer ou de gagner ? Est-ce l’activité ou son but(note: Une émission de Cinq colonnes à la une, « Le Paradoxe olympique » (1967), a été consacrée à ce problème. Lors d'un entraînement de l'équipe féminine de ski alpin, Annie Famose, championne olympique, y expose ce qu’elle voit comme une contradiction. L'extrait est accessible sur le site de l’Ina : https://mediaclip.ina.fr/fr/i21302774-le-paradoxe-olympique-citius-altius-fortius.html) ?

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