Lampedusa

Pour ce deuxième épisode de la chronique des «Chansons vertes et rouges pour les temps qui restent», Michel Arbatz aurait voulu partager une autre chanson. Mais Lampedusa lui a s’est imposée à lui dans cette séquence politique qui a vu se déchaîner un racisme décomplexé autour de «l’immigration».

© Sylvie Goussopoulos

Difficile de parler de Lampedusa ; cette île au Sud de la Sicile, escale pour les Croisades chrétiennes, a vu passer dans la dernière décennie plus de 30000 « migrants » (mon père fut un émigrant et devint en France un travailleur immigré ; migrant, c’est le terme stigmatisant d’aujourd’hui). Dans les années « folk », Buffy Sainte-Marie chantait en Amérique Welcome welcome emigrante. C’est la rencontre de trois temps qui m’a aidé à oser cette chanson : le temps du Christ, celui du marquis de Lampedusa (et sa phrase terrible dans Le Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa), et notre sinistre présent. Je me souvenais aussi de Fuocoammare, le film de Gianfranco Rosi.

On trouvera les autres chansons de l’album dont celle-ci est extraite ici : https://www.michelarbatz.com/produit/mes-68/