Kianush Ruf

Kianush Ruf a grandi à Hambourg puis vécu un temps à Paris avant de poursuivre ses études de philosophie, de littérature comparée et de « sciences culturelles » des deux côtés du Rhin: de Sarrebruck à Francfort-sur-l’Oder, en passant par Metz, c’est au seuil de deux frontières qui traversent cette Europe, de deux limites linguistiques à passer, repasser et dépasser, qu’il a commencé à penser en plus d’une langue ; puis « entre » Berlin et Paris, où ces limites passent à l’intérieure d’« une seule » langue, désormais multipliée et pluralisée en son dedans, et où les questions de « culture » — et de « nature », donc — se compliquent autrement encore.

Actuellement, il continue sa recherche dans le cadre d’une co-tutelle de thèse entre l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’Université Européenne Viadrina (Francfort-sur-l’Oder) sur les rapports et les dis/continuités entre la philosophie française contemporaine (notamment du « moment des années 1960 ») et la pensée postcoloniale (notamment à partir des travaux de G. C. Spivak et de D. Chakrabarty) à l’ère de l’anthropocène. Ses intérêts de recherche portent notamment sur la philosophie française et allemande des 20e et 21e siècles, sur les littératures francophones contemporaines, la théorie culturelle, ainsi que la psychanalyse.

Depuis 2017, il traduit des textes philosophiques et/ou littéraires du français et de l’anglais vers l’allemand (de Jacques Derrida, Camille de Toledo, Judith Butler, entre autres). Il est par ailleurs membre des comités de rédaction de la revue de psychanalyse Riss – Zeitschrift für Psychoanalyse à Berlin et de la revue de philosophie interculturelle Polylog, à Vienne.

Ses articles