Cette rubrique accueille les discussions qui ont lieu dans le cadre des échanges internes à la communauté des Temps qui restent. Ainsi, si deux contributions portent sur le même sujet mais ne défendent pas les mêmes conclusions, ils sont publiés dans cette rubrique (plutôt que dans la rubrique “Interventions”).
Un cinéma des terrestres ?
On sait le cinéma friand de catastrophes. S’il y en a pourtant qu’il n’a pas couvertes, c’est bien celles qui nous touchent le plus directement aujourd’hui : les cataclysmes écologiques, de l’extinction de la biodiversité aux ébranlements du climat. Pour faire face à cette lacune, nous avons imaginé cet échange entre trois chercheureuses travaillant de longue date sur l’ajustement du cinéma à l’Anthropocène. Chacun·e y raconte les cheminements de son regard et de sa prose pour trouver les points de contact entre une passion et une angoisse, entre le cinéma et l’apocalypse en sourdine formant notre lot historique.
Lire la suite
Sans la révolution c’est impossible
Au gré de sa lecture de trois livres de poésie en traduction récemment publiés, Pierre Vinclair revient sur le rapport entre l’intérêt du poème et la coupure : celle qui sépare le texte de son contexte (et retranche le lecteur de la société), mais aussi l’événement de la coupe à la fin du vers. C’est l’occasion d’explorer un paradoxe structurant la pragmatique de l’art : les œuvres semblent avoir besoin d’être soustraites au flux de la vie sociale pour en relancer autrement et mieux les énergies. Le sens profond de la coupure, du retrait, de la séparation est de nous faire voir quelque chose comme l’absolu.
Lire la suite
Au bord du lac.
Réflexions sur Bye bye Tibériade
Réflexions sur Bye bye Tibériade
Après lecture du texte de Peter Pál Pelbart « Être juif au Brésil: un récit personnel », paru dans ce même numéro, Benjamin Lévy, qui a vu récemment le documentaire de Lina Soualem, Bye Bye Tibériade, propose à son tour, à partir de ce film, une brève réflexion subjective sur sa condition de Juif en France.
Lire la suite
Libérer le sport
Peut-on défendre le sport sans faire le jeu des logiques délétères de notre modernité ? Peut-on faire et regarder du sport sans devenir nationaliste, capitaliste, sexiste, … ? Dans cette article, Mathieu Watrelot répond par l’affirmative : les sports sont trop inventifs, trop endurants, trop dynamiques, ils restent rebelles à leurs instrumentalisations et pourraient même exprimer un potentiel émancipateur précieux si on les aidait à se délivrer des logiques de domination qui les étouffent. Ce texte est écrit en réponse à la proposition d’abolir le sport faite dans le numéro 2 des Temps qui restent ; il propose d’en faire plutôt un allié.
Lire la suite
Abolir le sport
Le sport n’est pas seulement un ensemble de pratiques, mais une institution - et cette institution doit être abolie. Telle est la thèse défendue ici par Patrice Maniglier. Thèse provocatrice, mais d’abord au sens où elle provoque à la réflexion. Comment penser l’étrange place que le sport occupe dans notre monde ? Pourquoi est-il si consensuel ? Sommes-nous dans l’Olympianocène ? Ce texte s’inscrit dans la rubrique « Débats » des Temps qui restent, en répondant à un article publié antérieurement dans la revue. Il fera certainement débat.
Lire la suite
« Il y aura toujours une tache dans le tableau. »
Discussion en sortant de Lacan, l’exposition
Discussion en sortant de Lacan, l’exposition
Dans le train de Metz à Paris, au retour de l’exposition du Centre Georges Pompidou-Metz Lacan, l’exposition. Quand l’art rencontre la psychanalyse, Fabrice Bourlez (psychanalyste, philosophe, enseignant à l’École supérieure d’art et de design de Reims) et moi-même, Vanessa Morisset (historienne de l’art, critique d’art, enseignante dans la même école), tombons d’accord: nous sommes contrarié·es. Mais par quoi? Qu’est-ce qui, dans cette exposition, nous laisse comme un petit caillou désagréable au fond de la chaussure?
Lire la suite