Philippe Petit

Philippe Petit est journaliste, philosophe, essayiste, éditeur et documentariste.

Après des études de lettres modernes puis un doctorat de philosophie à Nanterre, Philippe Petit a été libraire, à la Librairie Confédérale de la CFDT (de 1974 à 1978), très actif dans les Comités d’Entreprise qui promouvaient la culture populaire; puis, à partir de 1980, enseignant dans le secondaire ainsi que professeur de culture générale à l’Université Technologique de Compiègne (UTC).

À partir du milieu des années 1980 il intervient comme critique littéraire dans différents journaux (Le Monde, Libération, Le Journal littéraire, etc.). En 1990, il devient «journaliste idées» à l’Événement du Jeudi, où il couvre les pays de «l’Autre Europe», l’Europe de l’Est, ainsi que, bientôt, la guerre dans l’ex-Yougoslavie. En 1997, il participe avec Jean-François Kahn à la création du journal Marianne, en tant que responsable de la rubrique Idées: il en restera le rédacteur en chef jusqu’en 2013. Il sera aussi producteur à France Culture de 2003 à 2013.

Il a créé en 2020 le site ABC PENSER qui donne la parole à des autrices et auteurs - plus de cinquante déjà - de tous horizons: philosophes, historiens, sociologues, etc., qui retracent leur parcours et traitent des notions qui leur importent : violences de guerre, féminisme, Goulag, consentement, entre bien d’autres, rangées par ordre alphabétique.

Il est l’auteur de trois livres: La cause de Sartre (PUF, 2000), La France qui souffre (Flammarion, 2008) et Philosophie de la prostate (Cerf, 2018). Il prépare actuellement un livre sur le pluralisme. Il est aussi l’auteur du documentaire Roland Dumas, le mauvais garçon de la République (France 3, avril 2018).

Il est depuis 2013 éditeur-conseil aux éditions du Cerf. Il y a réalisé plusieurs livres d’entretiens, avec notamment Christian Ingrao, Jean-Claude Milner, Sandra Laugier, Patrice Maniglier… Il poursuit ainsi un travail de diffusion des idées qu’il a entrepris depuis longtemps: il est en effet le co-auteur d’une trentaine de livres d’entretiens chez Textuel, Fayard, Grasset, avec des personnalités intellectuelles très variées, notamment : Paul Virilio, Jean Baudrillard, Pierre Legendre, Bernard Stiegler, Dominique Schnapper, François Laruelle, Rony Brauman, l’historien Henry Rousso, etc.

À la question: «Pourquoi vous engager dans Les Temps qui restent?», il répond:

«Ma participation aux TQR coule de source. J’ai consacré ma thèse à Sartre, j’ai toujours lu les TM, j’ai consacré ma vie à la diffusion des idées, je suis convaincu qu’il est nécessaire de penser pour agir, je vois avec inquiétude le monde vriller dans l’obscurantisme, je crois que le corps journalistique ne peut pas informer correctement s’il n’est pas en échange permanent avec le monde de la recherche - comment résister à l’appel des TQR?»