Philippe Beck nous fait ici le grand plaisir de livrer quelques pages extraites de son livre Abstraite et plaisantine, à paraître en février 2025 aux éditions Le Bruit du temps. Composé de « cent douzains en vers libres et mesurés », il donne vie à une galerie d’allégories qui s’incarnent en de véritables personnages traversant les guerres internes aux aventures poétiques et artistiques depuis la Modernité, autour de la question du sensible. Refusant l’écueil des oppositions qui entraînent radicalités redoutables, sacralisations et essentialisations, au détriment de l’humanité et de l’expérience transitive des liens, les poèmes de Philippe Beck inventent une voie de passage. Précis, ciselés, volontiers déroutants, toujours visionnaires et drolatiques, ces dizains au rythme singulier et frappant montrent que poétique, éthique et politique convergent de façon jubilatoire à la recherche de possibles « alliages de gaieté compromise ». Ou comment faire commun sans nécessairement faire communauté.

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