Les Temps modernes (la revue)
Dans le bain de l’Histoire:
Sartre, Camus, la guerre d’Algérie
Sartre, Camus, la guerre d’Algérie
Dans ce deuxième épisode de son retour sur la querelle Sartre-Camus, saisie comme un de ces restes toxiques de la modernité avec lesquels il faut apprendre à vivre moins compulsivement, Juliette Simont en vient au cœur le plus douloureux de la controverse : la guerre d’Algérie. Elle montre que les positions respectives des deux hommes traduisent deux rapports à la complexité de l’histoire en train de se faire, complexité qui se trouve écrasée lorsqu’on se contente, après coup, de rejouer leur opposition en oubliant que ni l’un ni l’autre ne prétendaient maîtriser l’histoire. On ne sort jamais du « bain de l’histoire », mais on peut y être emporté de plusieurs manières.
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La querelle qui n’en finit pas:
Sartre et Camus pour le XXIe siècle
Sartre et Camus pour le XXIe siècle
La brouille de Sartre et Camus, nœud névralgique de l’intelligence française au XXe siècle, est devenue un poncif, véhiculé de façon telle que l’on est sommé de prendre parti pour l’un ou l’autre. Est-il possible de l’envisager autrement? Et, au XXIe siècle, d’enfin déroger à cette loi selon laquelle faire justice à l’un des protagonistes implique de décrier l’autre?
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Des Temps Modernes aux Temps qui restent :
Histoire et avenir d’une revue, histoire et avenir du monde
Histoire et avenir d’une revue, histoire et avenir du monde
Ce texte a servi de programme pour la constitution du collectif et de la revue Les Temps qui restent. Patrice Maniglier y explique pourquoi le geste de fondateur de la revue Les Temps Modernes après la Deuxième Guerre Mondiale peut et doit être rejoué dans la conjoncture actuelle. Non plus, cependant, au nom de cette totalisation ouverte qu’était l’Histoire selon Sartre, mais au nom de cette autre figure de la totalisation qu’est l’irruption du Terrestre, sur laquelle bute l’idée même de Modernité. Le texte se conclut par une description détaillée du site et de sa gouvernance.
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Les oreilles sur Terre, à l’écoute de la polychronie
La philosophe Bernadette Bensaude-Vincent soutient ici que le régime temporel esquissé dans ce premier numéro des Temps qui restent se distingue effectivement de celui esquissé par Sartre en 1945. Non cependant parce qu’il impliquerait un futur incertain, problématique. Mais parce que la crise écologique actuelle nous conduit à interpréter littéralement l’expression « les temps qui restent », c’est-à-dire (1) à prendre en compte une pluralité de temporalités au lieu de spéculer sur le sens et le tempo de la flèche du temps et (2) à considérer les restes, résidus omniprésents, de trajectoires temporelles hétérogènes et enchevêtrées, qui composent des paysages-temps plus ou moins harmonieux.
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