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Dans le bain de l’Histoire:
Sartre, Camus, la guerre d’Algérie
Sartre, Camus, la guerre d’Algérie
Dans ce deuxième épisode de son retour sur la querelle Sartre-Camus, saisie comme un de ces restes toxiques de la modernité avec lesquels il faut apprendre à vivre moins compulsivement, Juliette Simont en vient au cœur le plus douloureux de la controverse : la guerre d’Algérie. Elle montre que les positions respectives des deux hommes traduisent deux rapports à la complexité de l’histoire en train de se faire, complexité qui se trouve écrasée lorsqu’on se contente, après coup, de rejouer leur opposition en oubliant que ni l’un ni l’autre ne prétendaient maîtriser l’histoire. On ne sort jamais du « bain de l’histoire », mais on peut y être emporté de plusieurs manières.
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La querelle qui n’en finit pas:
Sartre et Camus pour le XXIe siècle
Sartre et Camus pour le XXIe siècle
La brouille de Sartre et Camus, nœud névralgique de l’intelligence française au XXe siècle, est devenue un poncif, véhiculé de façon telle que l’on est sommé de prendre parti pour l’un ou l’autre. Est-il possible de l’envisager autrement? Et, au XXIe siècle, d’enfin déroger à cette loi selon laquelle faire justice à l’un des protagonistes implique de décrier l’autre?
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« On n’en a pas fini de méditer sur l’auteur comme producteur ».
Entretien avec Justine Huppe
Entretien avec Justine Huppe
En 2023, Justine Huppe publiait aux Éditions Amsterdam un essai intitulé La Littérature embarquée, issu de sa thèse de doctorat réalisée à l’université de Liège sous la direction de Jean-Pierre Bertrand et de Frédéric Claisse. Le titre n’étant pas sans écho avec le langage de Qu’est-ce que la littérature ? de Sartre, Esther Demoulin a souhaité dialoguer avec elle sur les ambitions et les frontières de cette notion aussi bien pascalienne que sartrienne, qui permet à Justine Huppe de penser la littérature à l’époque néo-libérale.
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Politiques de la littérature : la littérature embarquée
Parmi les publications récentes consacrées à la dimension politique de la littérature, l’essai de Justine Huppe se distingue à la fois par son parti pris pragmatiste, et par son corpus (des œuvres expérimentales, principalement publiées dans les années 2000 en France). Plutôt qu’aux grandes déclarations révolutionnaires, La littérature embarquée s’intéresse à « la pratique littéraire comme intervention rabat-joie, grippant et dévoilant le fonctionnement des circuits de la littérature-marchandise », comme l’écrit Alexandru Matrei dans sa critique. Tout en ressaisissant les enjeux de cet essai original, il le replace dans l’horizon d’une réception internationale des ouvrages de théorie littéraire française.
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