Maurice Blanchot
Au-delà de toute échelle : auto-extinction et réalisation de la raison
Face à des menaces d’une ampleur inédite, telles que la bombe atomique ou la catastrophe climatique, notre capacité à comprendre et à agir est mise à rude épreuve : nous oscillons entre le sentiment d’une mobilisation urgente et la paralysie totale. Ces dangers transforment notre rapport au temps et à l’humanité, mettant en crise l’idée même d’un sujet collectif capable d’agir. Comment, dès lors, repenser la mesure et le fondement de l’action politique ? Inspiré par Günther Anders, Marcus Quent décrypte ici l’épuisement de la pensée critique face aux catastrophes modernes.
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Gagner du temps face à l’imminence de la catastrophe
Alexander García Düttmann affirme qu’une crise mondiale – l’anéantissement nucléaire, l’effondrement écologique – ne peut être résolue par des tractations réformistes. S’inspirant de l’essai de Maurice Blanchot « L’apocalypse déçoit », il présente la catastrophe comme une ouverture paradoxale : tout en signalant l’autodestruction potentielle de l’humanité, elle oblige à prendre conscience des échecs du système, poussant ainsi vers une rupture révolutionnaire. Et si, pour retarder le désastre et poser les frêles fondements d’une réinvention collective, il fallait faire de l’ambivalence une arme, « comme si l’on n’avait rien à perdre, ou comme si tout était déjà perdu » ?
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