Adélie Ternisien

Formée à l’illustration à l’école Estienne à Paris, je suis encore en construction et poursuis mon chemin dans les études. Je travaille aussi comme médiatrice artistique auprès d’enfants et de personnes en situation de handicap.

Dans mes pratiques j’interroge le rapport au « chez soi » et à la manière dont notre identité se structure autour des lieux que nous éprouvons. L’errance, la quête d’un ailleurs où être soi, les manières d’habiter le monde sont des réflexions qui jalonnent mes recherches artistiques et conceptuelles. Il s’agit surtout de proposer un matériau dont l’autre puisse s’emparer et qui me permette d’entrer en relation avec lui. Le papier est le matériau qui unifie mes pratiques : il est autant un support qu’un moyen de concevoir des mondes, des histoires et du sens. Il est ce par quoi j’appréhende l’acte de création, explore la pensée, raconte et interroge l’autre. J’ai aussi recours à la danse, la gravure, et au cinéma d’animation qui mettent en mouvement et en action les corps, le mien comme celui de ceux que je rencontre.

Faire avec et malgré ce qui est, suivre les chemins tracés avant nous et ne pas craindre d’explorer les alentours, peut-être s’y perdre mais le faire ensemble surtout : voilà les raisons qui m’ont motivée à prêter mes mains au bouillon créatif que sont les temps qui restent.

Je souhaite porter mon regard vers les ailleurs qu’ouvrent les réflexions de chacun des contributeurs de la revue et proposer un pas de côté. Envisager des échanges entre ceux qui reçoivent les textes, ceux qui les émettent et ceux qui sont désireux de les investir. Simplement, par l’image et la mise en relation du collectif avec différents publics et institutions, je suis désireuse de proposer des rencontres qui soient porteuses de nouvelles manières de cohabiter et dans lesquelles sera éprouvée la joie d’être et de penser à plusieurs. En somme, il s’agit d’une tentative d’être présent·es aux temps qui nous restent.