À l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024 la question de la rentabilité des Jeux olympiques d’été fait à nouveau surface. Les chiffres mis en avant sont très variables, interprétés de manière diverse, et il nous paraissait nécessaire de proposer une rapide synthèse économique sur le sujet.
Les Jeux olympiques d’été sont considérés comme l’événement sportif le plus important qui soit ; ils ont lieu tous les quatre ans, et mobilisent entre 5 et 10 millions de spectateurs (7,5 millions en 2016 à Rio) et entre 3 et 4 milliards de téléspectateurs (3,64 en 2016(note: Nous avons décidé de ne pas mentionner les JO de Tokyo 2021 car la pandémie a conduit à de grandes modifications du point de vue de son organisation et de sa tenue, et il semble à ce titre difficile d’en comparer les chiffres avec ceux des autres éditions, passées et à venir.)). Le budget annoncé par les organisateurs représente en moyenne autour de 10 milliards de dollars, exception faite du budget pharaonique des Jeux olympiques de Pékin (2008) qui atteignait 36 milliards de dollars. De nombreux acteurs entrent en jeu : outre le pays hôte, et plus précisément la ville-hôte, au sein de laquelle on distingue les contribuables qui financent via leurs impôts, les commerçant·e·s qui espèrent des bénéfices et le pouvoir politique qui tente d’asseoir son image et constitue un Comité d’Organisation des Jeux Olympiques (COJO), il faut également considérer le Comité International Olympique (CIO), dont les membres choisissent la ville-hôte parmi plusieurs candidates, et les sponsors principaux (tels Coca-Cola Mc…