décolonial
Que signifie « non » dans « non-violence » ?
Qu’est-ce que la non-violence ? Pour répondre à cette question, Frédéric Neyrat interroge le sens du « non » qui la constitue, et propose l’idée suivante : la « non »-violence n’est pas opposée à la violence, mais au monde dans lequel une violence injustifiable s’exerce. Ainsi comprise, la « non »-violence n’est pas un moyen, mais une puissance collective révolutionnaire sans laquelle il n’est nul futur.
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Décoloniser l’écologie du numérique
En mettant en évidence les infrastructures matérielles du numérique, on en expose aussi l’héritage colonial. Car l’activité minière sur laquelle repose la numérisation du monde s’inscrit dans les relations asymétriques entre le Nord et le Sud qui font la «colonialité» de ce monde. On ne peut se contenter de calculer les émissions carbone du numérique, sans parler des corps empoisonnés par l’extraction des métaux au Congo et ailleurs. Mais la colonisation est aussi celle des esprits, partagés entre fatigue de la connexion et impératif à la déconnexion. Dans ce texte, Laurence Allard met le projecteur sur plusieurs initiatives qui articulent de fait une perspective écologique et une perspective décoloniale, qu’il s’agisse d’une association lyonnaise qui fait connaître les conditions d’extraction au Congo ou d’un «repair café» parisien qui apprend à puiser dans ces «mines urbaines» que nos villes sont devenues. Loin des injonctions, une description des initiatives qui sont déjà en train d’inventer des manières d’être dans les temps qui restent.
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Mémorandum sur le génocide en cours à Gaza et ses implications concernant Israël et la Palestine
Invité à un colloque qui se tient en ce moment même en Afrique du Sud, Etienne Balibar a rédigé ce « memorandum », exprimant, de la manière la plus synthétique possible, ses « positions » sur « Israël et la Palestine », « en tant qu’intellectuel, en tant que communiste, en tant que juif ». Avec ce texte fort, Les Temps qui restent ouvre un espace de discussion autour de cette question cruciale et douloureuse, où se mesurera la capacité de notre société à faire vivre un débat à la hauteur de la gravité des enjeux.
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Vers des architectures pluriverselles
Chaque jour, l’actualité nous force à assumer une «compromission» de l’architecture avec la modernisation et une «obsolescence» de ses formes construites comme de ses savoirs disciplinaires face à la crise écologique. Il est bien connu, par exemple, que le secteur de la construction est responsable à lui seul de 40% des émissions mondiales. Dans Décoloniser l’architecture qui paraît aux éditions Le Passager Clandestin avec une préface de Françoise Vergès et une postface d’Emeline Curien, Mathias Rollot affirme que la décolonisation de l’architecture est la condition de possibilité incontournable de toute forme d’architecture « écologique ». Extraits.
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Faut-il décoloniser les musées d’histoire naturelle ?
Décivilisation écologique: apprendre à vivre à l’improviste dans les temps qui restent
L’heure serait à la « transition » vers une « civilisation écologique » ? Restituant l’histoire de cette notion, mise en œuvre ironiquement dans la Chine contemporaine, le philosophe Martin Savransky lui oppose le projet d’une décivilisation écologique. Comment penser un effort collectif qui essaie, certes, de rendre la vie meilleure sur la Terre, mais ne le fait pas dans la figure du progrès, d’une norme universelle, d’un monde unifié et d’un temps linéaire ? Les temps qui restent seront des temps où la vie bonne ne peut que s’improviser, localement, précairement, expérimentalement.
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