nature
CorpsOniriques du Bodan – mi-mort(e), mi-né(e) viendra
CorpsOniriques du Bodan est un extrait d’un livre en cours de la poétesse Elke de Rijcke sur la région du Lac de Constance (Bodensee), troisième Lac d’Europe, situé à la frontière de l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse. Dans le livre (Paradisiaca. Un Lac-Opéra), la région entière autour du Lac prend la parole à travers des instances qui émergent du paysage dans un chant commun et polyphonique (cartes postales, cartographies, étals de fruits, mythes, parasols, marionnettistes, rivages…). Dans cet extrait, c’est le Lac qui parle et observe les corps en métamorphose sur ses rivages et c’est son temps, à l’intersection du présent-passé-futur, que le poème entreprend de déplier.
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L’écologie selon Marcuse : théorie et pratique du naturalisme politique
« La nature elle aussi attend la révolution ! » écrivait déjà Herbert Marcuse en 1970. Dans cette étude approfondie, Haud Gueguen et Jean-Baptiste Vuillerod réexplorent la place centrale de l’écologie dans la pensée de ce membre de l’École de Francfort. Marcuse, précurseur d’une véritable théorie critique écologique, a su lier les luttes écologistes de masse aux nouveaux mouvements sociaux des années 70, offrant une vision novatrice et toujours actuelle d’une ontologie naturaliste politique. Une analyse incontournable pour éclairer les débats contemporains sur nature et société dans une perspective de convergence des luttes.
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L’herbier de Rosa
Dans sa deuxième chronique sur les temps carambolés, l’historienne Emmanuelle Loyer nous invite à lire le merveilleux Herbier de Prison (1915-1918) de Rosa Luxemburg, récemment publié, si contemporain de nous par sa manière de brouiller nos conceptions linéaires du progrès: « le parti des fleurs et des rossignols (…) est étroitement lié à la révolution ».
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Géo-lithographie du temps suspendu
« Géo-lithographie du temps suspendu » n’est pas un essai, mais un poème. Ce poème est la trace d’une quête : chercher ce qui se cache derrière cette silhouette grelottante, un peu décharnée, qu’on nomme « j ». j est un être sans forme, il n’appartient à aucun règne – humain, animal, végétal, minéral – mais emprunte un peu à chacun, ne serait-ce que pour se donner des contours un tant soit peu saisissables. Il évolue au gré des routes et des métamorphoses, « Géo-lithographie du temps suspendu » en est comme l’ombre projetée sur le flanc d’une montagne.
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Poétique du nichoir
« Parce qu’il a une forme, le poème existe. Jamais assez, bien sûr, pour accueillir une hirondelle réelle ; il ne saura se constituer que comme un nichoir symbolique. » Pour sa deuxième chronique sur la poésie contemporaine, Pierre Vinclair médite sur la manière dont les oiseaux peuvent continuer à habiter les poèmes alors qu’ils disparaissent de la terre : il faut pour cela cesser de les traiter comme des supports allégoriques.
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Les droits de la nature : une sortie de la modernité juridique ?
La nature doit-elle avoir des droits ? Dans cet article, Marine Yzquierdo défend l’idée que l’attribution de droits à la nature est une révolution juridique nécessaire pour empêcher la destruction de la nature à laquelle le droit moderne a contribué, et elle montre que cette révolution a déjà commencé.
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Une autre destruction de la nature est possible (I)
Pour que la nature ne soit pas détruite dans les faits, il faut la détruire dans les idées. Tel est l’argument du philosophe brésilien Vladimir Safatle, qui propose ici une contribution originale, de la part d’une figure de la théorie critique d’inspiration marxiste, aux réflexions sur la dévastation écologique globale. L’idée de nature étant liée à celle de liberté comme autonomie, dans le double héritage de la théologie chrétienne et du capitalisme, on ne détruira la nature qu’en réinventant la liberté.
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