phénoménologie
La pleurabilité du vivant (2/3)
Ce texte est le second volet de l’essai inédit que Judith Butler a confié aux Temps qui restent sur les expériences du temps qui émergent de la catastrophe climatique et des guerres en cours. Dans le premier volet, Butler soutenait que « la temporalité de la scène du deuil a changé ». Ici, Butler propose une relecture des textes de Merleau-Ponty des années 1950 sur la temporalité. On y voit le cofondateur des Temps Modernes se débattre avec une vision anthropocentrée du temps, dont il comprend qu’elle ne suffit pas à rendre compte d’elle-même. Butler s’efforce de nous convaincre que ce n’est qu’en prenant au sérieux l’intrication des temporalités humaines et autres-qu’humaines qui nous débordent de tous les côtés que nous pourrons mieux saisir en quoi consiste, précisément, notre temps. Le temps des autres est ainsi irrémédiablement impliqué dans le nôtre…
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Un cinéma des terrestres ?
On sait le cinéma friand de catastrophes. S’il y en a pourtant qu’il n’a pas couvertes, c’est bien celles qui nous touchent le plus directement aujourd’hui : les cataclysmes écologiques, de l’extinction de la biodiversité aux ébranlements du climat. Pour faire face à cette lacune, nous avons imaginé cet échange entre trois chercheureuses travaillant de longue date sur l’ajustement du cinéma à l’Anthropocène. Chacun·e y raconte les cheminements de son regard et de sa prose pour trouver les points de contact entre une passion et une angoisse, entre le cinéma et l’apocalypse en sourdine formant notre lot historique.
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