conscience écologique
Travailler avec des ânes et des chevaux : éthique et poétique de la traction animale
Faire le choix de la traction animale ne consiste pas seulement à remplacer un moteur par un autre, une machine par du vivant. C’est un choix qui transforme profondément la pratique, ici de maraîchage et de polyculture. Il faut trouver ou fabriquer un outillage adapté et surtout apprendre à travailler avec des chevaux et des ânes, s’adapter à leur rythme et à leurs besoins. Les trois agriculteurs que nous avons rencontrés témoignent de ces transformations : des relations nouvelles qu’ils ont développées avec le sol (auquel on devient sensible) et l’environnement immédiat (qui devient audible), mais également des liens qu’ils ont noués avec des personnes et des groupes qui partagent et soutiennent leur pratique.
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L’impératif de la sobriété numérique
Après avoir longtemps été présenté comme « immatériel », le numérique déclenche désormais des appels à la « sobriété ». Quels sont les enjeux de cet impératif ? Que faut-il en penser ? Fabrice Flipo commence par revenir sur ce qu’est le numérique, et pourquoi il est une technologie dite « de rupture », au sens schumpétérien du terme, avec ses effets classiquement « pervasifs » notamment en matière écologique. Outre les enjeux quantitatifs, il éclaire le contexte législatif et le jeu d’acteurs, et pose la question de la gouvernance des modes de vie.
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Entretien avec Jean-Baptiste Fressoz sur Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie
Troisième diffusion de L’émission du fictionnaire animée par Dominiq Jenvrey. Dans cet épisode, il s’entretient avec Jean-Baptiste Fressoz à propos de Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie, publié au Seuil en 2024. À la technique : Karl Verdot.
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Entre roche et cerveau : en quoi consiste exactement une « écologie de l’esprit » ?
Relisant les concepts de “double bind” et de différence chez Gregory Bateson, Catherine Malabou explore ici les méandres paradoxales contenues par l’idée d’une «écologie de l’esprit». Les subjectivités contemporaines (ou «modernes») doivent se saisir comme choses, mais elles peuvent le faire de deux manières: soit comme cerveau (évolution), soit comme terre (anthropocène). Double schize donc, qui dit bien l’affolement des temps présents.
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Les droits de la nature : une sortie de la modernité juridique ?
La nature doit-elle avoir des droits ? Dans cet article, Marine Yzquierdo défend l’idée que l’attribution de droits à la nature est une révolution juridique nécessaire pour empêcher la destruction de la nature à laquelle le droit moderne a contribué, et elle montre que cette révolution a déjà commencé.
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