Jérôme Gaillardet

Jérôme Gaillardet est géochimiste, professeur à l’institut de Physique du Globe de Paris et membre de l’Institut Universitaire de France. Il enseigne à l’Université Paris-Cité et à Sciences Po Paris et est membre du Centre des Politiques de la Terre commun à l’IPGP, à l’Université Paris-Cité et à Sciences Po.

Spécialiste des cycles biogéochimiques à la surface de la Terre, il mène des recherches qui utilisent en particule l’abondance isotopique des briques élémentaires de l’univers que constituent les éléments chimiques pour pister leur cheminement dans l’environnement, dans les processus et transformations qui rendent notre planète habitable à toutes les échelles spatio-temporelles. Il a introduit en France le concept holistique de zone critique dans les années 2010 et a participé à la création du réseau français des observatoires de la zone critique (OZCAR), qu’il co-coordonne aujourd’hui dans une perspective européenne.

Récompensé de la médaille d’argent du CNRS en 2018, il est l’auteur de plus de 150 publications scientifiques internationales dans des domaines couvrant la composition chimique des grands fleuves mondiaux, l’analyse des sédiments de rivières, la contamination des eaux par les activités humaines, la science de la zone critique -étant entendue comme la pellicule terrestre comprise entre les roches saines en profondeur et l’atmosphère, seule zone habitable et habitée de la planète Terre.

Il a récemment publié La Terre habitable, ou l’épopée de la zone critique, La Découverte, 2023.

Dans le cadre du Centre des politiques de la Terre il participe à développer des initiatives interdisciplinaires autour des représentations nouvelles de la Terre, dans la suite de travaux précurseurs issu de son travail avec le philosophe Bruno Latour et l’architecte du paysage Alexandra Arènes et y travaille le concept frontière d’habitabilité. Il développe également des approches croisées avec des artistes (théâtre, musique) permettant de se « re-sensibiliser » à la Terre que nous habitons et dont nous dépendons.