La planète peut-elle changer le monde ? Première épreuve de terrain.

Quand le nouveau régime climatique a-t-il commencé ? Dans le Nivernais, certains agriculteurs situent le basculement en 2018, d’autres en 2003, ou même en 2023. Sécheresses inédites, pluies sans fin, rivières à sec, colzas qui ne lèvent plus : la Terre, autrefois prévisible, s’invite comme acteur erratique dans les systèmes agricoles. Comment les agriculteurs s’adaptent-ils à cette nouvelle donne ? Remettent-ils en question les fondements du modèle productiviste ? Sont-ils prêts à changer de monde ? Dans cette nouvelle chronique, Alexis Gonin poursuit son enquête de terrain sur la transition écologique des systèmes agricoles conventionnels.

Un débat sur le début

Il y a un débat à propos du début de l’Anthropocène, cette nouvelle époque géologico-historiqueDipesh Chakrabarty, Après le changement climatique, penser l’Histoire, Paris, Gallimard, 2022. dans laquelle nous sommes désormaisRémi Beaud et Catherine Larrère,Penser l’Anthropocène, Paris, Presses de SciencePo, 2018.. Une chose est sûre, dans le Nivernais, l’Anthropocène a commencé en juin 2018. C’est le début d’une sécheresse estivale record, qui allait être suivie de deux autres années de sécheresse. Une série exceptionnelle qui représente pour les éleveursNdÉ : l’auteur utilise le masculin générique compte-tenu que les hommes restent très largement majoritaires dans le monde agricole, en particulier parmi les chefs d’exploitation. Selon les données de l’Insee et du ministère de l’Agriculture, les femmes représentaient environ 29 % des actifs agricoles en 2020, et moins de 25 % des chefs d’exploitation. Cette surreprésentation masculine est le fruit de dynamiques historiques et sociales qui continuent d’influencer la répartition des rôles et des responsabilités dans le monde agricole. Parmi les 42 personnes interrogées dans le cadre de ce projet, seules deux étaient des femmes, et une seule occupait la fonction de cheffe d’exploitation. le basculement dans une nouvelle époque climatique.

Ou bien, tout cela avait-il commencé à se dérégler dès 2003 ? La canicule de cette année-là reste un point de repère marquant dans les mémoires collectives, dans le Nivernais comme dans le reste du pays. Les grands-parents se rappellent aussi l’année 1976, mais par la suite, tout était redevenu normal après cette sécheresse exceptionnelle : de l’avis commun, on ne peut pas vraiment dire que c’était le début d’une nouvelle ère.

Il y a aussi eu l’année noire de 2016, gels tardifs et météo pluvieuse avaient plombés les rendements de céréales.

À moins que cette nouvelle période n’ait réellement commencé le 18 octobre 2023. De nouveau, depuis l’été 2022, il faisait sec, mais personne n’était plus surpris, on avait manifestement changé de régime climatique, il fallait s’y faire. Et voilà qu’il pleut enfin ce 18 octobre 2023 dans le Nivernais, une pluie automnale bienvenue. Une pluie qui ne s’est jamais arrêtée depuis. Les totaux pluviométriques s’établissent à 1000 mm à Clamecy pour 2024, presque 50 % de plus que la moyenne. Un contrepied très surprenant, qui marque peut-être une autre véritable entrée dans notre nouvelle époque.

Les temps qui passent, les temps qui changent 

La mémoire du temps qu’il fait est difficile. Au départ, la variabilité climatique s’enracine dans la variabilité météorologique et s’y superpose, si bien qu’au quotidien, on les distingue mal. Si on n’y prend garde, on laisse passer le temps qu’il fait. Pour être surpris, pour se rendre compte que les temps ont changé, il faut des évènements marquants. Pour admettre que l’époque a quelque chose d’inédit, il faut que ces évènements s’accumulent. Alors, on peut essayer de faire l’effort de se souvenir du temps qu’il faisait, et constater, rétrospectivement, l’entrée dans un nouveau régime : « J’étais gamin, le 15 septembre c’était la rentrée, la pousse des champignons, tous les ans. On se dépêchait de rentrer de l’école pour aller cueillir les champignons. Ensuite, en octobre, il y avait un premier brouillard, aujourd’hui il n’y a plus de brouillard en octobre. Ensuite début novembre, des brouillards givrants, aujourd’hui ça n’existe même plus. Au 1er novembre, les feuilles tombaient. La première gelée survenait au 15-20 novembre. C’est phénoménal le changement climatique. Quand on a un peu de mémoire, de ce qu’on a vécu avant, je me rappelle que c’était comme ça. Le 11 novembre, on nous emmenait à la cérémonie avec l’école, y’avait plus une feuille sur les arbres. Des fois ça neigeait, des fois ça gelait. Aujourd’hui, des températures négatives de - 10°C, même en plein hiver, on en a plus. Voilà le changement.Les verbatims, anonymisés, sont issus d’entretiens avec des agriculteurs du Nivernais-Morvan, réalisés dans le cadre du projet « Territoires Terrestres : transformations de la gouvernance territoriale des systèmes agri-alimentaires à l’ère du dérèglement climatique », financement Université Paris Nanterre et Ademe. »

La nouvelle donne climatique

Une année de sécheresse, les pâturages sont grillés dès le mois de juillet, parfois juin, jusqu’à l’automne. Les éleveurs font ce que de mémoire d’éleveurs ils n’avaient jamais fait, ou juste une fois, en 1976 : il n’y a plus d’herbe à pâturer, alors ils apportent du foin aux bêtes dans les champs tout l’été.  Cela en deviendrait presque normal : « Apporter du foin l’été aux troupeaux, cela donne beaucoup de travail ? C’est rien, toutes nos pâtures sont autour de la ferme. On groupe les animaux là où y’a les points d’eau. On met à manger là. C’est ok. »

Il n’y a plus d’eau dans les mares. Des sources et des petites rivières ont tari. Les mémoires familiales ont été convoquées, mais ni le père, ni le grand-père n’avaient vu ces sources, ni ces rivières-là se tarir. Elles paraissaient tellement abondantes. Les voir à sec, c’était simplement en dehors du cadre des choses possibles ; pourtant c’est désormais un constat tranquille : « Mon père me raconte que la Maria lavait ses chiffons dans le ru. Il y a au moins cinq ou six ans qu’on ne l’a pas vu couler. »

Le colza ne lève plus, ou mal. Cet oléagineux est pourtant une star. La tête de la rotation la plus célèbre du bassin parisien : colza-blé-orge. Quand il fonctionne bien, il constitue la marge à l’hectare la plus importante, ainsi qu’un précédent culturalNdE: culture qui précède immédiatement une autre idéal du point de vue agronomique. Mais pour lever vigoureusement, les graines semées en août doivent trouver un minimum d’humidité dans les sols. Autrement, les jeunes plants étriqués ne résisteront pas aux altises, insectes qui ne manquent pas de les attaquer en septembre. « En 2018 le colza n’a pas levé. 2019, rien. 2020, rien. Pourtant on était vraiment dans le secteur à colza. C’est une culture, on se défendait bien. »

L’accroissement de la fréquence et de l’intensité de phénomènes météorologiques exceptionnels, que les acteurs locaux comme ceux du GIEC relient au dérèglement climatique, impacte les cultures. Voilà la Terre qui se manifeste dans le Nivernais.

Lorsque je commence mon enquête, nous sommes, disons, en l’an 6 de l’Anthropocène. Tout va très vite. La surprise de la série de sécheresses 2018, 2019 et 2020 est passée, si bien que les sécheresses 2022 et 2023 ont presque paru normales, une confirmation de ce avec quoi il faudrait faire désormais. Quelques années de recul ont suffi à mes interlocuteurs pour accepter « l’évènement AnthropocèneChristophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz, L’évènement Anthropocène, Paris, Le Seuil, 2016 (2ème édition). » et entériner un changement d’époque. La répétition de sécheresses intenses apparaissait comme la nouvelle normalité. Pourtant, il n’y a pas eu de sécheresse en l’an 6, tout au contraire, une longue pluie qui n’a semblé ne jamais cesser. La Terre est décidément ici-bas un acteur imprévisible.

Plus d’une année de précipitations abondantes rendent les terres collantes. Les machines modernes, trop lourdes à force de s’élargir et de sophistiquer, ne peuvent plus rentrer dans les champs pour semer ou pour récolter. Au printemps, cela ne s’arrête pas, et beaucoup de prairies sont tellement imbibées d’eau qu’il est difficile, voire impossible, d’y sortir les vaches : les grands troupeaux des grands élevages ont tôt fait de piétiner et de déstructurer irrémédiablement les sols. Les blés et les orges ne voient pas le soleil. À l’été, on guette les quelques jours sans averse qui permettent de moissonner : pour beaucoup, les rendements sont catastrophiques : « On avait des cultures propres, bien désherbées, c’était sain. Ça avait de la gueule. Les cultures étaient vraiment belles visuellement ; comme en 2016. Je fauche, et je vois que je suis à 28 quintaux [contre 70 q/ha habituellement]. J’ai tourné autour de la machine, je croyais qu’elle était percée, c’est pas possible. Les blés avaient gelé. »

En novembre 2024, des tournesols qui n’ont pas pu être récoltés à cause des pluies trop abondantes de septembre-octobre. ©Alexis Gonin, 2024.

Finalement, il sera peut-être plus compliqué qu’imaginé de faire avec cette nouvelle donne climatique.

Une intrusion qui aurait pu tout changer

Je rapportais dans le précédent numéro comment notre équipe de recherche avait construit l’hypothèse selon laquelle la planète Terre est désormais un acteur territorialAlexis Gonin, « La planète Terre est désormais un acteur territorial. Naissance et tumulte d’une hypothèse », Les Temps qui Restent, n° 4, 2025.. C’est avec ce guide que je suis allé à la rencontre des agriculteurs du Nivernais dans leur nouvelle époque.

Pour Bruno LatourBruno Latour, Changer de société, refaire de la sociologie, Paris, La Découverte, 2005., un acteur est ce qui est agi par d’autres acteurs, et qui fait agir d’autres acteurs : il relaie l’action, mais dans des directions imprévues, de façon souvent inattendue. Dans les entretiens, je demande aux agriculteurs de décrire les conséquences sur leurs systèmes d’exploitation des aléas météos qu’ils imputent au dérèglement climatique. Je cherche si les manifestations ressenties de la planète Terre, le dérèglement climatique, font agir différemment les agriculteurs, et tous les autres acteurs des systèmes agri-alimentaires avec lesquels ils travaillent : coopératives, négociants en céréales ou en bétail, fournisseurs d’intrants, banques, assurances, administrations territoriales, mais aussi vers de terre, pollinisateurs, altises, et autres bioagresseurs, tréponèmes et autres parasites des bovins, vulpin et autres adventices… La modernisation agricole, dans un immense effort collectif solidement et durablement appuyé par une puissante politique publique, la PAC, avait permis d’établir des relations stables et prévisibles entre tous ces acteurs. Une œuvre immense, un système agri-alimentaire mondialisé, un assemblage pléthorique et pourtant cohérent, qui tient jusqu’à aujourd’hui.

Un nouvel acteur, Gaïa, la planète Terre vivante et agissant, entre alors en scène. Qu’est-ce que cela change dans les relations établies entre acteurs du système agri-alimentaire ? Assiste-t-on à des repositionnements ? C’était notre hypothèse. Des grains de sable pénètrent-ils la dynamique du productivisme ? Des ouvertures nouvelles peuvent-elles apparaitre, ménageant des marges de manœuvre tactiques pour concevoir une stratégie de bifurcation du système agri-alimentaire ? C’était mon espoir, un raccourci emprunté à la hâte, et forcément déçu.

S’adapter

Après les premiers entretiens et les premières analyses, il me semble que « l’évènement Anthropocène », ce choc massif et imprévisible, ait été absorbé dans les systèmes d’exploitation nivernais, par les agriculteurs. Ils se sont adaptés, adoptant de nouvelles façons de faire. Ainsi, en l’an 6, le système agri-alimentaire fait preuve d’une belle résilience face au dérèglement climatique, ce qui lui permet de sauvegarder l’essentiel des logiques du productivisme.

Face au manque de pâturage des années de sécheresse, les éleveurs rencontrés ont produit plus de fourrage. Au printemps, il y a toujours de l’herbe. « Il faut s’adapter au changement climatique. Il faut faire du foin très tôt ». « Il faudra récolter de bonne heure. Et peut-être aussi tardivement (à l’automne). Il faudra trouver une solution. Il faudra se dire que surtout, il faut pas laisser perdre de l’herbe. » Quand ils le pouvaient, certains ont repris, encore, des terres, des prairies de fauche pour s’assurer plus de foin. D’autres encore ont cultivé des plantes fourragères, comme la luzerne, ou le sorgho en remplacement du maïs quand celui-ci ne produit plus suffisamment. Ils ont ainsi pu constituer des stocks fourragers de sécurité, jusqu’à une année d’avance pour couvrir les besoins de leur cheptel. Certains ont diminué leur cheptel, de 15 à 25%, pour diminuer d’autant les besoins en fourrage. La plupart ne craignent plus les sécheresses.

Face au tarissement de certains points d’eau, ceux qui le peuvent descendent les bêtes dans les prés de fond, le long des rivières les plus importantes. D’autres raccordent les abreuvoirs au réseau d’eau de ville. Les plus mal lotis passent des heures à « rouler de l’eau », à remplir la tonne pour la déverser dans les abreuvoirsSandrine Petit et al., « Éleveur face au changement climatique, un travail qui devient précaire », Carnets de géographes, no. 17, 2023..

Pour remplir l’été la tonne à eau. ©Alexis Gonin, 2024.

Quant aux déconvenues du colza, elles ont rendu beaucoup d’agriculteurs pragmatiques. « Je pratique le ‘colza opportuniste’. Je fais le moins de dépense possible. Je sème. Si ça ne lève pas, je fais une autre culture derrière. Si ça lève, je fais ce qu’il faut : désherbage, insecticides. »

Des variétés de blé plus précoces sont utilisées, pour que le remplissage des grains s’effectue avant le coup de chaud de juin. Au besoin, pour ceux qui sont équipés, un passage d’irrigation est effectué en mai pour éviter un assèchement. Les nouvelles variétés de maïs permettent de mieux résister aux sécheresses de juillet et aux températures caniculaires d’août et de sauvegarder un rendement minimal même les années a priori défavorables. « Des solutions, il y en a. Tout le monde a mis des choses en place. »

En 2024, les fenêtres météos, quelques jours consécutifs sans pluie pour pouvoir travailler dans les champs, ont été très brèves. En octobre, les agriculteurs rencontrés craignaient de ne pas pouvoir, pour la première fois de leur carrière, emblaver l’ensemble de leur ferme. Début décembre, grâce à 15 jours sans précipitations, tout était semé dans de bonnes conditions. Le matériel très performant, allié à la puissance des tracteurs, permet de préparer les sols et de semer des centaines d’hectares en quelques heures.

La Terre est donc un acteur des milieux. Le dérèglement climatique bouleverse de façon inattendue le fonctionnement des agrosystèmes, les écosystèmes cultivés. Mais je n’étais pas sur la scène d’un drame. En réponse à cette nouvelle donne, en quelques années seulement, les agriculteurs ont modifié leurs pratiques culturales, pour s’adapter. « Il ne faut pas tout bouleverser d’un coup. Économiquement ça ne pardonne pas. »  La Terre, en tant qu’acteur, a effectivement fait agir autrement les agriculteurs. Je pourrais être content : notre hypothèse semble, en première instance, valide. Vérifiée peut-être, mais dans une version minimale, affadie : vérifiée, mais désamorcée. La Terre acteur des milieux, pas des territoires. Je crains qu’il n’y ait pas d’autre stratégie de transition agroécologique sur cette piste-là.  

Bâtir la résilience du productivisme agricole

Face à la nouvelle donne, on observe un bougé notable. On peut distinguer au moins trois degrés de changements adaptatifs : les ajustements, souvent à l’échelle micro, qui sont des petits réglages dans les itinéraires techniques, des substitutions (par exemple brancher l’abreuvoir au réseau d’adduction d’eau pour pallier au tarissement des points d’abreuvement naturels ; cultiver du sorgho au lieu du maïs) ; des changements plus systémiques, comme augmenter le stock fourrager en prévision des sécheresses ; des transformations plus structurales, qui rompent avec les dynamiques productivistes, comme baisser le cheptel, ou abandonner la culture du colza.

En l’an 6 de l’Anthropocène dans la Nièvre, les agriculteurs semblent, à première vue, plutôt bien s’adapter aux premiers sursauts de la planète Terre dans leur territoire. L’essentiel de l’effort d’adaptation se déroule à l’échelle de leur ferme. Ces efforts individuels cumulés construisent à plus vaste échelle la résilience du système agri-alimentaire hérité de l’époque de la modernisation agricole. Celui-ci peut poursuivre sa dynamique. Après avoir surmonté des difficultés économiques (variation des cours mondialisés des intrants et des produits agricoles), sanitaires (épizooties), environnementales (par exemple la résistance de certains adventices aux herbicides), les velléités politiques d’écologisation (en poursuivant un combat pour minorer les normes environnementales), il serait en passe de surmonter les difficultés climatiques. Voilà que le dérèglement climatique, de changement d’époque, se trouve réduit, dans un geste typiquement moderneBruno Latour, Enquête sur les modes d’existence, Paris, La Découverte, 2012., à un domaine, une classe de problèmes à traiter, à côté de l’économique, du politique, du technique. Les aléas climatiques impactent l’agriculture : la métaphore permet de mieux cibler les problèmes, et d’y répondre, un à un. Les discours techniques permettent de couper les chaînes de conséquences, trop longues, trop embrouilléesPatrice Maniglier, Le philosophe, la Terre et le virus. Bruno Latour expliqué par l’actualité, Paris, Les liens qui libèrent, 2021., du changement d’époque.

Les ajustements effectués avec précision, les quelques transformations plus structurelles adoptées, l’essentiel des logiques de production est préservé. La fierté des modernes s’affirme dans les entretiens. En étant plus technique, plus pointu, un nouvel obstacle dans la longue route du progrès va être surmonté. « Les gens qui travaillent à peu près bien, ils s’en sortent ». L’assemblage moderne des systèmes agri-alimentaires est suffisamment flexible pour faire de la place à Gaïa, la planète remuante.  Elle a été canalisée dans des réseaux techniques, quitte à changer quelques liaisons. C’est une épreuve de résilience : le système est robuste, il absorbe ce nouveau choc extérieur, se reconfigure, pour poursuivre ses dynamiques. La négociation avec ce nouvel acteur au comportement si surprenant ne s’est finalement pas si mal passée. Il n’a pas été nécessaire de transiger avec quelques principes fondamentaux, comme l’accroissement de la productivité du travail. La planète a changé, mais le monde n’a pas bougé.

Comment citer ce texte

Alexis Gonin , « La planète peut-elle changer le monde ? Première épreuve de terrain. », Les Temps qui restent, Numéro 5, Printemps (avril-juin) 2025. Disponible sur https://lestempsquirestent.org/fr/numeros/numero-5/la-planete-peut-elle-changer-le-monde-premiere-epreuve-de-terrain