Gribouiller
Le gribouillage est partout : à la portée de tous, n’étant en aucun cas le domaine réservé des artistes, il s’inscrit sur tous les supports, dans les marges, sur le verso des toiles, les murs et toute feuille volante. Pourtant, le gribouillage semble être nulle part : souvent dessiné inconsciemment, caché dans les archives, oublié par les discours savants et rendu difficile à collectionner du fait de sa résistance à devenir une œuvre d’art, il disparaît aussi vite qu’il apparaît.
Cette chronique de Francis Haselden entend fixer quelques traits de ces dessins aux lignes errantes, dont la signification, si tant est qu’elles en aient une, reste aussi mobile et instable que la main qui vagabonde sur la page.
Entre les archives de Naples :
l’événement du gribouillage
l’événement du gribouillage
Dans la deuxième chronique de sa série, Francis Haselden se penche sur les archives bancaires de la ville de Naples où se cachent des images inattendues. Des centaines de gribouillages surgissent des volumes épais dans lesquels les comptables notèrent entre les XVIIe et XIXe siècles les prêts octroyés. Hommes qui défèquent, oiseaux qui tourbillonnent, formes abstraites, autant d’événements graphiques qui interrompent la temporalité de la dette.
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Gribouiller ici et maintenant: les “Subway Drawings” de William Anastasi
Pour la première de ses chroniques autour du gribouillage, Francis Haselden décrit et analyse la pratique singulière de William Anastasi qui propose, avec les Subway Drawings, une série d’images gribouillées dans le métro new-yorkais. Une “pratique créative qui ancre l’image dans le hic et nunc du geste”.
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