Les Temps modernes (la revue)
La querelle qui n’en finit pas:
Sartre et Camus pour le XXIe siècle
Sartre et Camus pour le XXIe siècle
La brouille de Sartre et Camus, nœud névralgique de l’intelligence française au XXe siècle, est devenue un poncif, véhiculé de façon telle que l’on est sommé de prendre parti pour l’un ou l’autre. Est-il possible de l’envisager autrement? Et, au XXIe siècle, d’enfin déroger à cette loi selon laquelle faire justice à l’un des protagonistes implique de décrier l’autre?
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Les oreilles sur Terre, à l’écoute de la polychronie
La philosophe Bernadette Bensaude-Vincent soutient ici que le régime temporel esquissé dans ce premier numéro des Temps qui restent se distingue effectivement de celui esquissé par Sartre en 1945. Non cependant parce qu’il impliquerait un futur incertain, problématique. Mais parce que la crise écologique actuelle nous conduit à interpréter littéralement l’expression « les temps qui restent », c’est-à-dire (1) à prendre en compte une pluralité de temporalités au lieu de spéculer sur le sens et le tempo de la flèche du temps et (2) à considérer les restes, résidus omniprésents, de trajectoires temporelles hétérogènes et enchevêtrées, qui composent des paysages-temps plus ou moins harmonieux.
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