intersectionnalité
Intersectionnalité et différences anthropologiques
On ne devient sujet (soi-même) que parce qu’on est déjà sujet (assujetti). Etienne Balibar explore depuis des années ce paradoxe, qui noue l’expérience et le pouvoir, le vécu et les structures. Il y revient ici dans ce texte magistral, qui déploie une des versions les plus abouties de son anthropologie politique, en analysant les liens d’analogie et de complémentarité entre le concept qu’il a introduit dans les années 1990, celui de « différences anthropologiques », et le thème désormais familier de l‘« intersectionnalité ». Dans les deux cas, aussi bien le pouvoir que la résistance s’appuient sur une multiplicité de déterminations qui font émerger un sujet qui existe d’autant plus qu’il ne peut se rassembler dans une unité cohérente. Une belle leçon de philosophie, animée par une question simple et inépuisable: comment convertir la passivité en activité, qu’est-ce qu’une libération?
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Ce qu’on ne voit pas
L’ « invisible » en socio-économie a connu bien des avatars, de la fameuse « main invisible » d’Adam Smith à nos actuels « invisibles » du marché du travail, sans oublier le secret, dévoilé par Marx, des invisibles rapports de production sous-tendant la circulation du capital. Ulysse Lojkine propose ici, en philosophe, une brève histoire de la répartition économique du visible et de l’invisible et des conséquences de ces choix.
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