Alexandru Matei
Professeur d’études françaises
Alexandru Matei est professeur d’études françaises à l’Université « Transilvania » de Brasov, en Roumanie. Il s’intéresse en dilettante à la philosophie française contemporaine et en homme de métier à la littérature « française » contemporaine, pour ce qu’elles ont de métaphysiquement révolutionnaire : le faire venir, par l’écriture, d’autres réels. Il ne croit pas tellement aux partages génériques (littérature/philosophie ; roman/poésie) qui font partie d’un marketing éditorial inessentiel, mais dans la puissance sensible et intellectuelle de la lecture. Il rejoint la nouvelle équipe des Temps Qui Restent depuis une niche géoculturelle, la Roumanie, le pays le plus francophone de l’Europe de l’Est jusqu’à un passé récent. Ses recherches vont, depuis une dizaine d’années, vers les hérésies éthiques avancées par les écrits de Roland Barthes et vers l’ontologie plurielle de Bruno Latour. Il a traduit en roumain Barthes, Latour, Serres. Il croit que rendre sensible est la grande affaire du travail théorique aujourd’hui – c’est peut-être le dernier problème auquel se soit attaqué Latour à la fin de sa vie : « comment faire émerger une classe écologique consciente et fière d’elle-même ».
Il a publié, en roumain, Les Derniers jours de la vie de la Littérature (Bucarest, 2008) et Roland Barthes. Mythologies roumaines (Bucarest, 2017). Il a publié en français La Représentation de l’espace dans les romans de Jean Echenoz (2012) et des articles en français et en anglais dans Littérature, Revue d’Histoire Littéraire de la France, Forum for Modern Language Studies, Exemplaria. Il a co-édité (avec Christian Moraru et Andrei Terian) Theory in the «Post» Era: A Vocabulary for the 21st-Century Conceptual Commons (Bloomsbury, 2021).