psychanalyse
La pleurabilité du vivant (3/3)
Dans cette troisième et dernière livraison de son essai sur les nouvelles expériences du temps qui émergent avec la catastrophe bioclimatique et les guerres contemporaines, Judith Butler revient sur les transformations de la conception du deuil que celles-ci exigent de nous. Un deuil capable de pleurer non pas seulement les pertes intimes qui ont eu du sens dans le cours de nos vies, mais des êtres lointains, dans l’espace comme dans le temps, humains ou autres-qu’humains, passés ou futurs, deuil sans lequel notre sentiment d’être au présent se perdrait lui-même et qui pourtant exige une extrême désorientation temporelle. Avec cette relecture de Freud, Barthes, Derrida, Chakrabarty, et de la poétesse-philosophe Denise Riley, se conclut cette profonde méditation sur la nature de notre temps, que Judith Butler a bien voulu confier aux Temps qui restent.
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Comment défaire un destin – fragment fol
« Comment défaire un destin – fragment fol » est une expérimentation à la croisée de la poésie et des écritures du réel qui donne à un cas clinique rapporté par un psychiatre un autre destin que celui qui lui est fait dans le texte initial (Leçons cliniques sur la démence précoce et la psychose maniaco-dépressive du psychiatre allemand Emil Kraepelin, 1856-1926). Ni reproduction d’un délire, ni traduction poétique de théories psychanalytiques ou psychopathologiques, ni non plus montage d’archives psychiatriques, le geste de réécriture et de déplacement poétique que propose Coline Fournout tente de faire glisser la folie en dehors d’une grille de lecture exclusivement clinique.
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« Il y aura toujours une tache dans le tableau. »
Discussion en sortant de Lacan, l’exposition
Discussion en sortant de Lacan, l’exposition
Dans le train de Metz à Paris, au retour de l’exposition du Centre Georges Pompidou-Metz Lacan, l’exposition. Quand l’art rencontre la psychanalyse, Fabrice Bourlez (psychanalyste, philosophe, enseignant à l’École supérieure d’art et de design de Reims) et moi-même, Vanessa Morisset (historienne de l’art, critique d’art, enseignante dans la même école), tombons d’accord: nous sommes contrarié·es. Mais par quoi? Qu’est-ce qui, dans cette exposition, nous laisse comme un petit caillou désagréable au fond de la chaussure?
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Écoperversions : Sigmund Freud à l’école de Donna Haraway
Relisant Freud à partir de Haraway, la psychanalyste Silvia Lippi livre une réflexion sur les enjeux psychiques de la crise écologique planétaire. Au-delà de l’angoisse environnementale, on découvre une nouvelle figure du désir, un désir éco-pervers qui invente sans cesse de nouveaux liens instituant de nouvelles durées. La vie sur Terre n’est pas faite de familles, mais de communautés éco-perverses.
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