écologie mentale
Qui ou quoi est l’anthropos de l’Anthropocène ?
L’anthropos de l’Anthropocène est-il un qui (un agent responsable) ou un quoi (un objet géologique) ? Catherine Malabou dissèque ici la critique heideggérienne de la réduction de l’humain à un « quoi » par la métaphysique occidentale, la déconstruction derridienne du glissement réversible entre le « qui » et le « quoi », ainsi que les fameuses thèses de Chakrabarty qui font de l’humanité une force géologique impersonnelle. Alors que la distinction entre agent et objet s’effondre, elle se tourne vers Bateson et Guattari pour articuler écologie mentale et écologie environnementale et penser ainsi la possibilité d’une responsabilité infinie face à l’urgence climatique.
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La protection de l’environnement contribue-t-elle au bonheur ?
Et si la reconnaissance de droits propres à l’environnement passait par l’introduction toujours plus affirmée du droit au bonheur dans nos systèmes juridiques ? Et si le bonheur était ce par quoi nous étions profondément liés au monde où l’on vit ? La juriste Ornella Seigneury offre ici un parcours à travers différentes constitutions qui établissent un lien entre protection de l’environnement et droit au bonheur, sous diverses formes et en vertu de différentes conceptions philosophiques ou spirituelles. Il n’y a pas lieu d’opposer fin du monde et fin du mois; il faut plutôt associer protection de l’environnement et bonheur.
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Entre roche et cerveau : en quoi consiste exactement une « écologie de l’esprit » ?
Relisant les concepts de “double bind” et de différence chez Gregory Bateson, Catherine Malabou explore ici les méandres paradoxales contenues par l’idée d’une « écologie de l’esprit ». Les subjectivités contemporaines (ou « modernes ») doivent se saisir comme choses, mais elles peuvent le faire de deux manières: soit comme cerveau (évolution), soit comme terre (anthropocène). Double schize donc, qui dit bien l’affolement des temps présents.
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Écoperversions : Sigmund Freud à l’école de Donna Haraway
Relisant Freud à partir de Haraway, la psychanalyste Silvia Lippi livre une réflexion sur les enjeux psychiques de la crise écologique planétaire. Au-delà de l’angoisse environnementale, on découvre une nouvelle figure du désir, un désir éco-pervers qui invente sans cesse de nouveaux liens instituant de nouvelles durées. La vie sur Terre n’est pas faite de familles, mais de communautés éco-perverses.
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