bonnes feuilles
La Covid-19 exposée comme pandémie et comme zoonose
L’épisode de la Covid fut un événement politique majeur. Mais sa signification reste énigmatique: annonce-t-elle un nouveau totalitarisme? faut-il l’interpréter comme la revanche de la nature contre une civilisation qui la maltraite? est-elle un simple épiphénomène dans la gestion «biopolitique» des populations? L’anthropologue et philosophe Frédéric Keck aborde ces questions dans un livre majeur, Politique des zoonoses, qui sort ces jours-ci à La Découverte. Nous publions ici, en bonnes feuilles, «l’ouverture» de son ouvrage. Il y imagine une exposition à venir résumant pour une société future cet événement énigmatique. Huit vitrines venues du futur pour nous rappeler à ce passé encore brûlant, et un présent fait de liens avec des objets techniques et des animaux.
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une idylle partielle
« une idylle partielle » est la fin d’un conte dystopique, mélusine reloaded (éditions Corti). Fabriquant à partir des ‘restes’ des récits du Moyen Âge des images dialectiques, Laure Gauthier fait revenir la fée mélusine dans des paysages désenchantés, un monde post-démocratique, multipollué et envahi de « Touristes Traversants » (TT) dont la langue, dévoyée, regorge d’acronymes. « une idylle partielle » est le moment où la fée, loin de s’échapper par les airs, au moment où son animalité est découverte, accepte de rentrer dans le temps de l’Histoire, de vieillir donc. Ce long poème en prose transforme la tradition de l’idylle pour imposer une éthique de la fragilité : il ne s’agit pas là d’une faiblesse mais d’une conscience de l’état du monde humain et naturel : « L’apocalypse est un nom qu’il ne faudrait pas employer. Mélusine en propose un autre : un présent encore. C’est un chant suffisant. » Extrait accompagné d’une capsule sonore avec la voix de Laure Gauthier et la musique d’Oliver Mellano.
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Vers des architectures pluriverselles
Chaque jour, l’actualité nous force à assumer une «compromission» de l’architecture avec la modernisation et une «obsolescence» de ses formes construites comme de ses savoirs disciplinaires face à la crise écologique. Il est bien connu, par exemple, que le secteur de la construction est responsable à lui seul de 40% des émissions mondiales. Dans Décoloniser l’architecture qui paraît aux éditions Le Passager Clandestin avec une préface de Françoise Vergès et une postface d’Emeline Curien, Mathias Rollot affirme que la décolonisation de l’architecture est la condition de possibilité incontournable de toute forme d’architecture « écologique ». Extraits.
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