mythologie
une idylle partielle
« une idylle partielle » est la fin d’un conte dystopique, mélusine reloaded (éditions Corti). Fabriquant à partir des ‘restes’ des récits du Moyen Âge des images dialectiques, Laure Gauthier fait revenir la fée mélusine dans des paysages désenchantés, un monde post-démocratique, multipollué et envahi de « Touristes Traversants » (TT) dont la langue, dévoyée, regorge d’acronymes. « une idylle partielle » est le moment où la fée, loin de s’échapper par les airs, au moment où son animalité est découverte, accepte de rentrer dans le temps de l’Histoire, de vieillir donc. Ce long poème en prose transforme la tradition de l’idylle pour imposer une éthique de la fragilité : il ne s’agit pas là d’une faiblesse mais d’une conscience de l’état du monde humain et naturel : « L’apocalypse est un nom qu’il ne faudrait pas employer. Mélusine en propose un autre : un présent encore. C’est un chant suffisant. » Extrait accompagné d’une capsule sonore avec la voix de Laure Gauthier et la musique d’Oliver Mellano.
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L’Entropocène : pour une anthropologie de la catastrophe planétaire
En s’appuyant sur Lévi-strauss, Inès Saragosa propose la catégorie d’Entropocène (entropie/anthropocène) pour “enrichir la réflexion sur la catastrophe écologique actuelle” d’une approche structurale comparant les différents discours sur les fins du monde, imaginées et vécues.
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La mise en abyme du Titan
Terme polymorphe qui désigne le vide psychique et les profondeurs insondables de la langue, l’abysse a trouvé sa propre structure implosée de mise en abyme sous la forme d’un submersible à la recherche de gratifications « titanesques », emportant son équipage d’investisseurs capitalistes sous la surface de Gaïa jusqu’au lit de mort de Poséidon.
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