Où sont passés les moineaux?

Pour ce troisième épisode de sa chronique « Chansons vertes et rouges pour Les Temps qui restent », Michel Arbatz invite le chanteur belge Claude Semal, qui est aussi un parolier de haute couture, à la plume pleine d’humour et d’acuité politique.

La vie des moineaux, dans les temps qui nous restent, n’est pas une sinécure. Il n’y a plus beaucoup d’insectes à becqueter : en Europe, leur population a diminué de 70 %. On lira à ce propos le livre de David Goulson, Terre silencieuse, dont le titre fait écho au Printemps silencieux de Rachel Carson, paru il y a déjà trente ans. Et que dire des problèmes d’habitat ? Le HLM du piaf en ville, c’est le dessous de gouttière, la fissure, l’anfractuosité, le trou d’aération dans une façade. Les rénovations, thermiques ou autres, se chargent de rationaliser et colmater ces imperfections. Alors, on partage ?

Claude Semal est non seulement chanteur et parolier, mais également, à ses heures, comédien (il tenait un des premiers rôles dans le film de Lucas Belvaux, La raison du plus faible). Il a produit une bonne quinzaine d’albums. Ceux-ci ne sont pas distribués en France, mais on peut écouter plusieurs titres en accès libre sur son site : http://www.claudesemal.com. La chanson reproduite ici, Où sont passés les moineaux ? est extraite de son dernier album, Belgik, où il pose aussi cette question : «Les révolutions tournent-elles en rond sur elle-mêmes / comme les petites cuillères dans le café crème ?»

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Claude Semal