Dé-synchroniques
Cette chronique se veut une contribution historienne à ce que l’on peut considérer comme le nerf de la guerre : se libérer d’un régime d’historicité entravant, celui de la modernité et de sa flèche linéaire, en identifiant d’anciens ou en inventant de nouveaux rapports au temps – point de départ à tout projet sérieux d’affranchissement.
Le temps des haies
Les haies passent pour le nec plus ultra de la sensibilité écologiste dans les campagnes, suscitant agacement ou engouement selon le côté où on se place. Pourtant, elles furent aussi au point de départ de la modernité: les fameuses «enclosures», dont Marx faisait le point de départ du capitalisme, ce sont des haies! Alors, les haies, futur bucolique ou passé moderniste? Emmanuelle Loyer continue ici son enquête sur ces objets où s’embrouille la ligne du temps à mesure qu’on prétend sortir de la Modernité. Car on ne saurait le faire dans son temps: il va falloir accepter les ronciers de l’histoire.
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L’herbier de Rosa
Dans sa deuxième chronique sur les temps carambolés, l’historienne Emmanuelle Loyer nous invite à lire le merveilleux Herbier de Prison (1915-1918) de Rosa Luxemburg, récemment publié, si contemporain de nous par sa manière de brouiller nos conceptions linéaires du progrès: « le parti des fleurs et des rossignols (…) est étroitement lié à la révolution ».
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