agriculture
Travailler avec des ânes et des chevaux : éthique et poétique de la traction animale
Faire le choix de la traction animale ne consiste pas seulement à remplacer un moteur par un autre, une machine par du vivant. C’est un choix qui transforme profondément la pratique, ici de maraîchage et de polyculture. Il faut trouver ou fabriquer un outillage adapté et surtout apprendre à travailler avec des chevaux et des ânes, s’adapter à leur rythme et à leurs besoins. Les trois agriculteurs que nous avons rencontrés témoignent de ces transformations : des relations nouvelles qu’ils ont développées avec le sol (auquel on devient sensible) et l’environnement immédiat (qui devient audible), mais également des liens qu’ils ont noués avec des personnes et des groupes qui partagent et soutiennent leur pratique.
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Le temps des haies
Les haies passent pour le nec plus ultra de la sensibilité écologiste dans les campagnes, suscitant agacement ou engouement selon le côté où on se place. Pourtant, elles furent aussi au point de départ de la modernité: les fameuses «enclosures», dont Marx faisait le point de départ du capitalisme, ce sont des haies! Alors, les haies, futur bucolique ou passé moderniste? Emmanuelle Loyer continue ici son enquête sur ces objets où s’embrouille la ligne du temps à mesure qu’on prétend sortir de la Modernité. Car on ne saurait le faire dans son temps: il va falloir accepter les ronciers de l’histoire.
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Remembrements
Le remembrement agricole est un moment marquant de l’histoire de l’agriculture et de l’environnement. En France, dans les années 1960, la restructuration du parcellaire rural a été massive afin de permettre la révolution agricole et la production intensive. Remembrement(s), récit en cours d’écriture dans le cadre d’une thèse en création littéraire, retrace, à partir d’archives et de témoignages, l’histoire de cette période dans la commune de Bazoges-en-Pareds, située au sud de la Vendée. Extrait.
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Un géographe à Terre
Avec ce texte, le géographe Alexis Gonin inaugure la chronique régulière qu’il tiendra dans Les Temps qui restent. Parti dans le Nivernais pour enquêter sur l’héritage du système agricole productiviste, il confie ses raisons, ses doutes, ses outils, faisant au passage le point sur l’état de sa discipline et du monde qui l’entoure. Entre introspection et analyse, une plongée toute en délicatesse dans un territoire existentiel, social et planétaire. À qui mieux qu’à un géographe pouvait-on demander de nous montrer, par l’exemple, comment nous resituer… sur Terre?
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