Pour le quatrième épisode de « Montez sur vos oreilles », nous sommes allés à la rencontre de trois agriculteurs qui ont décidé d’abandonner le tracteur et de travailler avec des animaux (ânes et chevaux). Ils reviennent sur ce qui a motivé leur choix, sur ce qu’ils ont dû apprendre, les personnes et les associations qui les ont aidées et ce que ça a changé à leur vie.
Marc Pion vit à Concarneau (Finistère sud) dans une ferme maraîchère où il s’est installé avec sa femme en 2010. Il s’est mis au maraîchage avec traction animale en 2007, après vingt ans passés à s’occuper d’un élevage de vaches laitières dans le Finistère nord. Désormais à la retraite, il continue de cultiver son vaste potager avec l’aide de deux ânes, Sapho et Chinook (des grands noirs du Berry). Il doit une partie de son outillage à Prommata, une association de promotion de la traction animale.
Mickaël Deschamps vit à Couzon, un village de l’Allier en plein bocage bourbonnais, depuis 2019. Il s’y est installé avec sa femme après une quinzaine d’années passé à la ferme de la Mhotte, à quelques kilomètres de là. Il mène ses activités de maraîchage et de culture de plantes médicinales en travaillant, presque exclusivement, avec des chevaux. Il fait partie d’Hippotèse, une association dédiée au cheval de travail et collabore avec L’Atelier Paysan, une coopérative d’autoconstruction agroécologique.
Hugo Sjongers vit à Agonges, une autre commune de l’Allier, depuis 2000. Ils ont acquis, sa femme et lui, une ferme de soixante hectares où ils pratiquent élevage de vaches charolaises et polyculture. Né en Flandres, Hugo Sjongers a fait le choix de la traction animale en 1989. Il possède aujourd’hui neuf chevaux de trait. Sa rencontre en Belgique avec Maurice Labbé (agriculteur et activiste belge installé en France, décédé en 2020) en 1981 à l’âge de 21 ans fut déterminante.
Je les ai rencontrés entre 2019 et 2024 dans le cadre des enquêtes menées avec le collectif Écologie pirate, dans l’Allier puis en Bretagne. Les entretiens avec Mickaël Deschamps et Hugo Sjongers sont disponibles dans leur intégralité sur le site Écologie pirate. Merci à Marina Pirot et Dominique Leroy pour nous avoir permis de rencontrer Marc Pion.
Hugo Sjongers à Agonges le 29 août 2019 (image d’Olivier Labussière).